Les propriétaires du moulin

 

Les services fiscaux élaborent le cadastre dit "Napoléonien" à Beaulieu en 1827. Grâce à ce plan cadastral, c'est la première fois qu'une représentation fine permet de découvrir le moulin dans son environnement. A cette date, le moulin à tan est une propriété qui est en indivision et elle se partage entre neuf propriétaires, dans des proportions plus ou moins grandes. Parmi ceux-ci, il apparaît une majorité de tanneurs avec par ordre décroissant : Claude Sécullier, Pierre Lelarge, Nicolas Bled, Eugène Fossier,  M.Momon, François Laville fils. Le métier des trois autres propriétaires n'est pas spécifié. D'ailleurs, ils ne vivent pas sur place (Loches ou Valençay)

 

Vers 1848, le moulin vient renforcer le très riche patrimoine d'une famille aristocratique de Beaulieu qui habite au manoir de Sansac, situé entre Beaulieu et Loches. Le marquis Henri de Bridieu-lussac, qui en est le propriétaire, est un élu aussi bien au niveau national (député) que local (membre du conseil général et et du conseil municipal de Loches). Après sa mort, le 17 mai 1872 à l'age de 68 ans, le moulin est transmis à ses 2 filles : Rachel de Bridieu, religieuse du couvent Saint-Régis à Lyon et Emma Louise, veuve d'Alexandre Alfred Evremond, vicomte de la Roche-Brochard, domiciliée à Poitiers. Au terme   d'un acte d'adjudication de décembre 1883, le moulin est transmis à Arthur de Marsay, domicilié à Loches et à l'ancienne Chartreuse du Liget à Chemillé sur Indrois.. Après sa mort au mois d'octobre 1888, le moulin revient à sa veuve Claire-Louise Cibiel, domiciliée rue des Ponts et à leurs 4 enfants. La veuve meurt en Avril 1891 dans son hôtel particulier à Paris rue Christophe Colomb. Après partage de la succession à la fin de cette même année, le moulin est attribué au vicompte René de Marsay, lieutenant de vaisseau demeurant rue Christophe Colomb à Paris. Edmond Cazenabe et sa femme Albertine Rué se portent acquéreurs du moulin et de la maison sur l'autre rive du canal le 26 Avril 1905. Edmond Cazenabe achète à la famille Momon une grange située à l'entrée de l'impasse qui conduit au moulin en février 1913 afin d'augmenter la surface de son atelier. A partir de 1938,, son fils André, demeurant dans la rue voisine des Morins,  reprend l'affaire avec un autre mécanicien comme lui, Lucien Commun, domicilié dans la rue Bourgeoise. C'est ce dernier  qui s'installe dans la maison contigue au moulin avec sa femme, Madame Donneau.