Le moulin : évolution et transformation

Si le moulin à tan est l'appellation la plus courante au cours du XIXème siècle, il apparaît également sous le nom de moulin d'écorce sur plusieurs documents (1819, 1954) et moulin rouge (lettre du 14 février 1840) surement en raison de la couleur de l'écorce de chêne. Enfin l'appellation la plus récente est issue d'un courrier de 1916 écrit par André Cazenabe, Il renomme le moulin dont il est propriétaire "moulin de Saint-Pierre".

Situé près du carrefour Saint-Pierre, le moulin à tan est installé sur le canal de Beaulieu , appelé aussi canal des tanneurs au XIXème siècle ou canal des tanneries au siècle suivant. Il est l'un des 5 moulins de la commune avec, d'amont en aval, le moulin de l'abbaye, celui à foulon, celui de la filature, le moulin à tan et le moulin de l'aumonier. En 1827, il est implanté sur la rive droite du canal. Il est doté d'une seule roue qui entraîne, grâce à un système d'arbre à cames, un certain nombre de pilons sui tombent dans des alvéoles où sont déposées les morceaux d'écorces séchées de jeunes chênes. Après réduction en poudre, cette poudre rougeâtre est mélangée avec les peaux animales. Le cuir acquiert à son contact de la dureté et il devient imputrescible.

Les agents des services fiscaux ont indiqué sur les matrices cadastrales que le moulin à tan a été incendié en 1851 puis démoli l'année suivante. En 1854, deux constructions nouvelles sont enregistrées, d'une part le moulin, dont la construction mobilière, assise sur le logement est de 52 francs et la maison accolée au mur de l'ancien jardin du couvent des Viantaises, dont le montant est de 8 francs. Quant à la contribution sur les portes et les fenêtres, instituée en1798 et supprimée en 1926, elle précise le nombre d'ouvertures dans chacun des 2 bâtiments : 20 dans le moulin et 3 dans la maison.